Le cacao au temps des Mayas
D’où vient le chocolat ? Il provient du fruit du cacaoyer, que l’on appelle “cabosse”. Ce drôle de fruit a la forme d’un petit ballon de rugby et pèse environ 500 grammes. À lui seul, il contient entre 20 et 50 fèves de cacao. Celles-ci ont pour surnom “l’or brun”. Savez-vous pourquoi ? Car elles sont rares !
La culture des cacaoyers est très ancienne et remonte au temps des Mayas. Une civilisation implantée au sud du Mexique et en Amérique centrale. Dès le Vème siècle, les Mayas utilisent les fèves de cacao comme monnaie d’échange, mais aussi pour élaborer une boisson revitalisante. L’ancêtre de notre chocolat chaud ! Elle était cependant moins gourmande et un peu amère, obtenue à partir de fèves de cacao bouillies et d’un mélange d’épices.
D’autres peuples amérindiens, les Aztèques et les Toltèques, s’emparent également de la culture des cacaoyers afin de confectionner une boisson à base de farine de maïs et des médicaments contre les morsures de serpent !
La légende de Quetzalcóatl
Pour ces civilisations, le cacao – symbole d’abondance – est un don du Dieu Quetzalcóatl. La légende raconte que cette divinité, habillée de serpents et de plumes, régnait sur la cité de Tula et possédait de nombreuses richesses : or, maisons en pierre, somptueux oiseaux, arbres de cacao… Mais le dieu Quetzalcóatl était trop orgueilleux et se croyait immortel. Alors un jour, un sorcier lui fit boire une potion. Le dieu devint fou et s’enfuit vers le rivage, prédisant son retour pour l’année du roseau. Ce qui correspondait dans le calendrier aztèque à l’année 1519.
Et voilà que cette année-là, le navigateur espagnol Hernan Cortès et ses hommes débarquent. Ils portent des armures semblables à des écailles de serpent et sont coiffés de plumes. Pour le souverain Moctezuma, il n’y a aucun doute : Quetzalcóatl est de retour ! En fête, le royaume offre à Hernan Cortès la célèbre boisson à base de fèves de cacao. La trouvant un peu amère, celui-ci décide de remplacer les épices par la vanille, d’y ajouter du sucre et du lait. Fier de sa création, l’explorateur repart en Espagne avec des plants de cacaoyer !
À la conquête du monde
Très vite, l’Espagne se passionne pour cette boisson. La recette est réinventée, on y ajoute désormais de la cannelle, des clous de girofle, du musc et de l’eau de fleur d’oranger. Il faut attendre 1615 pour que cette boisson soit introduite en France. C’est Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII, qui fit découvrir ce délicieux breuvage à la cour. Quelques années plus tard, Marie Thérèse, femme de Louis XIV fait passer le chocolat par le Château de Versailles et l’impose en France. C’est d’ailleurs le roi, qui permet à David Chaillou d’ouvrir sa boutique à Paris. Le premier chocolatier de France est né !
Petit à petit, le chocolat gagne toute l’Europe et le continent américain. En Italie du nord, à Turin, les chocolatiers deviennent des experts, et les premières chocolateries industrielles voient le jour à Londres, à Bayonne et aux États-Unis.
L’industrialisation du chocolat
Dans les années 1800, les usines à chocolat fleurissent partout dans le monde. C’est également à cette période, que les compositions chocolatées adulées par petits et grands aujourd’hui sont inventées : le chocolat en poudre, le chocolat aux noisettes, la première tablette à croquer, ainsi que le chocolat au lait ! Et vos petits quel type de chocolat préfèrent-ils ? Et pourquoi ? Questionnez-les afin qu’ils puissent s’exprimer sur leurs goûts. Vos enfants vous demanderont peut-être s’ils peuvent manger du chocolat en grandes quantités. Expliquez-leur que le chocolat est bon pour la santé mais qu’il ne faut pas en abuser ! S’il est source de magnésium, de phosphore et de calcium, il contient aussi du sucre ajouté et des lipides qui le rendent calorique. Pour satisfaire les mordus de chocolat, autorisez à vos enfants quelques carrés au goûter et réalisez de temps à autre, en famille, des recettes chocolatées.