En voyant l’okapi pour la première fois en 1901, Harry Johnston a pensé qu’il s’agissait d’un cousin du zèbre. Pourtant, son corps brun chocolat, sa tête blanche, son cou allongé, ses pattes et le haut de ses cuisses zébrées en blanc et noir forment un ensemble plus que surprenant. Une énigme de l’évolution. En effet, le mâle possède sur le haut de la tête des « ossicônes »comme la girafe, ces petites excroissances en cartilage recouvertes de poils.
Des origines mystérieuses
Les scientifiques pensent que les deux espèces sont issues des mêmes ancêtres africains mais par manque de nourriture, se sont séparées en plusieurs groupes. Les uns pour se diriger vers la savane et devenir des girafes au long cou pour attraper les feuillages situés en hauteur. Les autres ont rejoint les forêts tropicales où ils ont évolué en okapis. Et les rayures noires et blanches dans tout ça ? Eh bien le mystère reste entier. Et qu’en pensent vos enfants ?
Des talents cachés
Si ses jambes rayées sont sa caractéristique la plus connue, l’okapi en possède une autre particulièrement impressionnante : la taille de sa langue. Mesurant entre 40 et 50 cm – presque la taille de l’avant bras d’un homme adulte ! – elle lui donne la possibilité d’attraper sa nourriture où qu’elle se niche. Il peut ainsi cueillir les petits fruits en hauteur, récupérer les champignons cachés dans les cimes des arbres, attraper les feuilles des arbres et décrocher les branches molles qui l’intéressent. Avec cette grande langue, il peut aussi se nettoyer tout le corps avec, même l’intérieur des oreilles ! Et dire que rare sont les humains à pouvoir toucher le bout de leur nez avec…
Un grand gaillard qui se fait discret
Du haut de son mètre 80 et de ses 250 kg, l’okapi en impose. Pourtant, c’est un animal plutôt discret. Il arrive quand même que ses prédateurs, comme le léopard, le repèrent. Pas de panique, muni de grandes oreilles, il les entend arriver de loin et peut s’enfuir rapidement. C’est un atout important pour sa survie vu qu’il vit seul et ne peut compter sur une tribu pour l’aider. Bien qu’il arrive souvent à échapper à ces attaques, l’okapi ne peut pas fuir toutes les menaces qui l’entourent. Aujourd’hui, l’espèce, qui réside uniquement dans la forêt équatoriale de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, a particulièrement besoin d’être protégé de l’activité humaine. En effet, avec la déforestation, son habitat est de plus en plus réduit. Pour que cet animal unique puisse continuer à s’épanouir, la forêt d’Ituri est maintenant sous la protection de l’état. L’okapi pourra donc continuer de surprendre les générations à venir.
Dessin à imprimer
Avec votre tribu, tracez les contours de ce petit okapi en reliant les points de 1 à 45. Une fois qu’ils auront complété le dessin, laissez vos enfants colorier l’animal en noir, blanc et brun. Rappelez leur : l’okapi a les jambes d’un zèbre et la tête d’une girafe.