Foire aux questions

Il est admis que manger varié permet de couvrir nos besoins en nutriments. Mais comment faire face à des enfants difficiles, qui refusent de goûter de nouveaux aliments ou des plats qui sortent de l’ordinaire ? Voici quelques conseils pour vous aider.


Pour commencer, essayez de faire du repas un moment agréable, source de plaisir pour vous et votre enfant, jusqu’à devenir un moment de connivence, voire de jeu, où chacun exprime ce qu’il ressent en exerçant tous ses sens : vue, odorat, toucher, goût… Mettez tous les atouts de votre côté pour que le repas devienne un moment d’échange et de partage (sans télévision), déconnecté de toute forme de punition (« si tu ne manges pas tes brocolis, tu seras privé de console ») ou de récompense (« si tu finis ton poisson, tu auras un bonbon »). Évidemment, selon les plats et le profil de votre enfant, tous les repas ne se passeront pas de la même manière. Pour autant, ne renoncez pas à lui faire goûter des aliments nouveaux.

Mon enfant refuse catégoriquement de goûter certains aliments, que faire ?


Tout d’abord, rassurez-vous. Le fait que votre enfant se montre réticent à goûter un aliment nouveau ou refuse certains aliments acceptés antérieurement est un phénomène connu, qui touche 77 % des enfants1, et porte un nom : la néophobie alimentaire. Fréquente entre 18 mois et 6 ans, celle-ci ne constitue pas un trouble du développement, mais est une phase normale et passagère. Dès lors, ne lâchez rien ! Vos efforts seront fondamentaux pour motiver votre enfant à goûter ces nouveaux aliments et ainsi élargir son répertoire alimentaire. Tout ne se joue pas avant 6 ans : ce répertoire se construit progressivement et mérite d’être entretenu et développé pendant toute la vie.

Patience et persévérance seront vos alliés…


Quel que soit l’âge de vos enfants, continuez à diversifier leur alimentation, et restez zen ! Pour cela, voici quelques astuces. Les études ayant montré qu’il fallait entre 8 et 15 expositions d’un même aliment pour qu’un enfant finisse par l’aimer, variez les formes quand ils sont petits. Certains légumes peuvent par exemple être proposés en crudités, purées, soupes, gratins, grillés, etc. Pour les plus grands, vous pouvez associer les aliments qu’ils aiment moins avec un autre très apprécié. Le brocoli passera sûrement mieux dans une purée pomme de terre ; la soupe avec un peu de fromage fondu ; le chou-fleur avec un peu de béchamel et de fromage gratiné et le tour est joué !

Un légume, au moins 4 décilinaisons possibles ! À croquer, en gratin, en soupe, à la vapeur

Un légume, au moins 4 déclinaisons possibles


Votre enfant goûtera par ailleurs plus facilement un plat s’il a participé à son élaboration et connaît les aliments qui le constituent. Amenez-le avec vous faire les courses ou au marché, montrez-lui les aliments pour qu’il se familiarise avec eux, puis une fois à la maison, proposez-lui de cuisiner avec vous. Si vous en avez la possibilité, faites un peu de jardinage ensemble : votre enfant sera ravi de goûter un légume ou une herbe qu’il aura lui-même semé, arrosé, puis cueilli !

Pour lui permettre de développer sa palette gustative et de découvrir différents types de textures, pensez aussi aux fromages, particulièrement divers et variés. Pâtes dures, pâtes molles, fromages frais ou fondus… chèvre, brebis ou vache…il y en a pour tous les goûts. Associés à différents types de pains, ils permettront également d’augmenter la diversité alimentaire. Et si, malgré tous vos efforts, votre enfant refuse un aliment qu’il a goûté à plusieurs reprises et sous différentes formes, car il n’aime tout simplement pas son goût, acceptez-le. Après tout, vous non plus, vous n’aimez peut-être pas tout ?