Le passage à la saison d’hiver implique parfois de grands changements chez les animaux. Toutes les espèces animales doivent s’adapter à la rigueur de l’hiver, adoptant des stratégies différentes. Certains doivent migrer pour ne pas souffrir de la baisse des températures, d’autres revêtent un pelage différent et plus fourni et quelques-uns sont contraints d’hiberner. Ces animaux ne peuvent pas produire suffisamment de chaleur pour se protéger du froid. Pour couronner le tout, avec l’hiver, leur nourriture se raréfie et il deviendrait très compliqué pour eux de survivre s’ils n’hibernaient pas. Ils mettent donc leur énergie au repos pendant plusieurs semaines à plusieurs mois.

Les animaux qui hibernent sont « programmés » pour ce processus, ils ne sont donc pas contraints et c’est naturel. L’hibernation concerne généralement les espèces qui vivent dans des régions froides du monde. Ce phénomène implique des modifications physiologiques importantes chez les animaux. Leur température corporelle baisse progressivement en dessous de 10 degrés, leur rythme cardiaque et leur respiration sont plus lents, leur cerveau fonctionne à son minimum et leur flux sanguin ralentit. Ils se mettent alors dans un état de léthargie profonde dans des positions qui leur permettent de conserver un maximum de chaleur. Cet état de sommeil intense les empêche de réagir à des stimuli extérieurs auxquels ils répondraient habituellement. Avant d’entrer en hibernation, ils se préparent un coin douillet. Ils choisissent des endroits relativement protégés comme des terriers ou des grottes pour leur long sommeil d’hiver.

Pour survivre, ces animaux puisent dans leurs réserves de graisse qu’ils ont peu à peu stockées en absorbant de grandes quantités de nourriture avant la période de froid. Après l’hibernation, les animaux s’éveillent doucement et leur température corporelle remonte peu à peu. À leur réveil, les plus grands hibernants auront ainsi perdu près de la moitié de leur poids initial, incroyable !

Entre hibernation et hivernation, une seule lettre fait toute la différence ! Mais alors dans quel cas peut-on parler d’hivernation ? Ces deux phénomènes sont distincts. L’animal emblématique qui hiverne est l’ours. Son état physiologique n’est pas identique à celui des animaux qui hibernent. Ce grand mammifère ne se met pas dans le même état léthargique. Pendant la période hivernale, l’ours se réveille, les femelles peuvent donner naissance à des oursons et les allaiter. D’ailleurs, elles mettent bas uniquement pendant l’hiver, un phénomène singulier qui ne concerne que ces animaux. La température corporelle de l’ours ne diminue pas autant que celle des hibernants, elle baisse de 7-8°C en dessous de celle habituelle. Comme les animaux qui hibernent, il puise dans ses réserves de graisses accumulées avant son hivernation. Savez-vous quel autre animal passe l’hiver dans cet état de « vigilance » ? Il s’agit du blaireau !

Vous l’aurez compris, de nombreux animaux doivent se mettre en situation d’hibernation pour maintenir leur énergie.

La marmotte est l’un des mammifères hibernants les plus connus. Il faut dire qu’elle passe près de 6 mois à dormir. Le hérisson se roule en boule pour rester au chaud 4 mois environ dans un nid douillet fait de feuilles mortes ou calé entre des bûches. Le crapaud reste 6 mois sous terre, dans le creux d’un arbre ou sous une roche. Certaines espèces de grenouilles peuvent hiberner dans l’eau, d’autres préfèrent la terre ferme. La chauve-souris se réfugie généralement dans une grotte seule ou avec des congénères en fonction des espèces. La tortue aussi entre en hibernation en s’enterrant pendant 4 mois environ. Elle rentre sa tête dans sa carapace, mais peut laisser ses pattes sorties. Parmi les animaux qui hibernent, on peut aussi citer : le muscardin, le lérot, l’escargot terrestre ou la coccinelle. Mais la palme des animaux qui hibernent le plus revient au loir gris, il passe près de 8 mois les yeux fermés. Quel dormeur !