En mandarin, on prononce « chá » le sinogramme désignant le thé. Alors que le thé s’exporte dès le Xe siècle, d’abord vers les pays asiatiques puis, à partir du XVIIe siècle, vers l’Europe, son nom mandarin trouve de nombreuses déclinaisons en portugais, tchèque, russe, japonais, arabe, hindi, vietnamien, turc, arménien et persan pour devenir chá, tchäi ou chaï. Dans les ports du sud du Fujian, c’est un revanche une autre prononciation, « té », qui domine. Depuis ces ports, le thé est exporté vers l’archipel indonésien, et notamment Java, avant de rejoindre l’Europe. C’est ainsi que les précieuses feuilles prennent le nom de thee aux Pays-Bas, de tea en Angleterre ou de thé en France.