La bande dessinée est d’abord plutôt humoristique. Les États-Unis utilisent ce procédé dans les années 1890 en l’intégrant dans la presse lorsque celle-ci est en plein développement. Beaucoup de personnes ne savent ni lire, ni écrire et il est nécessaire de les attirer pour vendre les journaux et les fidéliser à travers de petites histoires à suivre d’un jour à l’autre. En France, les dessins intègrent aussi la presse sous forme de « strip », des séquences de dessins et de textes alignées horizontalement qui ont pour vocation de distraire.
Au Japon, le manga arrive en 1902, dans un supplément d’un journal dominical japonais avec les dessins de Kitazawa Rakuten (dessinateur qui a aussi créé le premier magazine alimenté par des dessinateurs). Néanmoins, la bande dessinée japonaise s’inspire du modèle anglo-saxon. Le manga tel que nous le connaissons aujourd’hui prend son envol dans les années 1920 et la presse japonaise propose des magazines contenant majoritairement de la BD aux jeunes Japonais.
En Belgique, la BD est en plein essor dans la première moitié du XXe siècle, au même moment qu’en Chine. Tintin voit le jour en 1929, la même année que Monsieur Wang, premier héros Chinois, sacrée coïncidence !
Dans les années 1940, on parle de « bande dessinée franco-belge » : Spirou, Lucky Luke, Les Schtroumpfs, Gaston Lagaffe, Achille Talon sont les héros. Leur succès est toujours d’actualité et a passé les frontières. Les auteurs de plusieurs pays comme l’Espagne, l’Italie ou l’Argentine ont été influencés par ces personnages. Né en 1959, Astérix est un héros français de bande dessinée mondialement connu et traduit dans plusieurs langues. On considère qu’il a participé à l’engouement des Français pour la BD. Il faut savoir que chaque décennie voit émerger de nouveaux styles de bande dessinée. Elle a même un festival dédié à Angoulême. Il faut dire qu’elle est considérée comme un art à part entière : le neuvième art !