« Permaculture » signifie « agriculture permanente ». Ce principe naturel de culture a été inspiré par un agriculteur japonais nommé Masanobu Fukuka. Précurseur de cette façon de cultiver, il pensait que la terre n’avait pas besoin de l’intervention de l’homme pour être préservée. Il est également à l’origine des bombes de graines. La permaculture a ensuite été médiatisée dans les années 1970 par deux Australiens, Bill Mollison et David Holmgren, notamment à travers leur livre publié en 1978. Ils constatent que l’agriculture industrielle menace les sols, devenant moins fertiles, et a des effets néfastes sur la biodiversité. Il est donc nécessaire de développer un principe de culture robuste qui respecte la nature, les animaux et les insectes qui gravitent tout autour. La base de la permaculture s’articule autour de la considération de la nature, de l’Homme et du partage équitable au sein de la société pour mieux vivre ensemble.

Le principe de permaculture est le fait de développer des cultures en associant différentes espèces végétales. Ces dernières vont encourager la croissance des plantes en diminuant l’intervention humaine. Par exemple, planter des arbres et des arbustes à proximité des cultures maraîchères permet une fertilisation du sol par les racines et les feuilles des arbres. Le fait de déposer de la paille au sol (le paillage) enrichit la terre en se décomposant. Cela facilite le travail de l’agriculteur qui s’occupe moins du sol, bannissant l’apport d’engrais et de pesticides dans sa culture. Le paillage permet également à la terre de s’assécher moins vite et de conserver l’eau en profondeur. Mais ce n’est pas tout ! Dans le principe de permaculture, tout est lié. Les interactions qui ont lieu dans la nature et leur observation ont permis de résoudre certaines problématiques. Par exemple, les coccinelles se nourrissent de pucerons, endiguant leur invasion. Et le fait de planter certains légumes de variétés différentes les un à côté des autres limite la prolifération de parasites. Vive la biodiversité !

Dans la permaculture, certaines variétés de légumes ne peuvent pas être associées car elles sont incompatibles, d’autres, au contraire, s’aident. Ainsi, les poireaux et les fraises apprécient de cohabiter car ils se protègent mutuellement de leurs parasites, faisant office d’insecticides naturels. Les pommes de terre n’aiment pas être associées aux tomates, courgettes, aubergines et radis, mais se plaisent à côté des aulx, haricots et pois. 

Certaines variétés de fleurs ont des vertus positives dans les jardins : les œillets d’Inde repoussent les parasites des tomates, les capucines attirent les pucerons, la bourrache attire les abeilles, éloigne les limaces, fait fuir les doryphores et chasse les vers des tomates. 

Quant au basilic, il protège les tomates du mildiou et en prime, il les accompagne parfaitement en salade, miam !